22 mai 2007

One, Two, Oh my God!!!

160 mètres de chute!!!

J'ai toujours eu la trouille de faire un saut en bungy. Mais, ayant le cerveau un peu détraqué ces temps-ci, je me suis lancé dans le vide (vidéo à l'appui).

Pour ceux que ça intéresse, le saut est de 160 mètres. C'est le deuxième plus haut au monde (le Népal est deuxième derrière la Suisse). C'est trois secondes de chute libre avant que l'élastique ne ralentisse la descente... c'est long, très long!

Je n'ai jamais crié aussi intensément de toute ma vie! Cardiaques s'abstenir.

08 mai 2007

Le portrait des Népalais

Dans le même ordre d'idées que j'ai fait le portrait des Cambodgiens et des Laotiens, voici celui des Népalais. Vous pourrez reconnaître les influences indiennes et tibétaines.

Les fillettes veulent toujours posées!

Beaucoup de Népalais ont ce type de chapeau

Une aînée et son porteur

J'adore le style!

Les sourires sont toujours au rendez-vous ou presque!

Les airs d'un vieux sage...

Un peu trop tranquille!

Des enfants font les singes

Une porteuse

Ce porteur transporte environ 60 Kg/>

L'équipe

Je vous présente en quelques photos les randonneurs de notre expédition. Nous sommes tous en voyage solo pour un bon bout de temps. Nous nous sommes rencontrés en chemin. Des atomes crochus nous unissent.

Je n'ai malheureusement pas de photos de Aviad, Bohaz et Chang.

Nikki (Nicolien) est Hollandaise et a 24 ans. Elle voyage depuis 4 mois.

Nikki

Tobi (Tobias) est Allemand et a 23 ans. Il voyage (on-and-off) depuis 3 ans.

Tobi

Kai est Australien et a 26 ans. Il voyage depuis un mois et demi et sera parti pour environ un an.

Kai

Esmé est Anglaise et a 27 ans. Elle voyage depuis trois mois et compte voyager pendant 6 mois.

Esmé

Si j'ai besoin de me présenter, je me demande bien comment vous êtes arrivé sur cette page! Ça fait 8 mois que je voyage et je compte bien voyager pour 8 autres mois, incluant un bref retour au Québec.

JM et le massif de l'Annapurna

Voici l'équipe réunie... du bien bon monde!

Kai, Nikki, Esmé, Tobi et JM

Le tour de l'Annapurna

Le trek de l'Annapurna est reconnu comme l'un des plus beaux au monde. Les paysages sont époustouflants et font honneur à la réputation du massif. Il ne faut faire que quelques pas pour observer toute la splendeur de la nature himalayenne.

Celle-ci est très diversifiée. Les paysages changent selon l'altitude. Au point de départ, au village de Besi Sahar (800 m), la végétation est luxuriante. En se dirigeant vers le point culminant de Thorung La à 5 416 m, les paysages changent drastiquement pour laisser la place à un désert de cailloux et de neige. Thorung La est connu comme étant le point de passage le plus élevé du monde. En général, pour dépasser cette altitude, il faut faire de l'alpinisme.

Mon amour pour le Népal est instantané. La folie des montagnes s'empare de moi peu après mon arrivée à Katmandou. C'est la deuxième fois pendant mon voyage (la première étant St-Petersbourg) qu'une joie exaltante s'empare de moi parce que je suis dans un pays dont j'ai rêvé depuis si longtemps. Le charme de l'Himalaya est à son plus fort.

Je fais l'achat de mon équipement en attendant Esmé, une Anglaise que j'ai rencontrée dans le bus de Vientiane (Laos) vers Bangkok (Thaïlande). Nous nous sommes donné rendez-vous à Katmandou puisque nous partageons le même projet de trek, celui de l'Annapurna. De plus, faire un trek seul est déconseillé, en cas de blessure, un compagnon peut être salutaire.

On me dit qu'à Katmandou les Népalais sont comme les Indiens, c'est-à-dire in your face! Les phrases les plus entendues sont Hello my friend! What are you looking for? Come and have a look. Tell me your price. Good price for you, good price for me. Ça n'arrête pas. Ils en sont essoufflants. Ils ne sont pas agressifs, ils sont simplement collants. Tant qu'ils ne sont pas dans mes bobettes, ils ne me lâchent pas! Heureusement qu'ils font tout ça en restant sympatiques et en gardant le sourire, ça permet de virer tout ça en joke.

Ça donne un cachet tout particulier à la ville. Du moins au quartier de Tamel. C'est le coin touristique de Katmandou. Tous les trekkers s'y rencontrent pour coordonner leur voyage avec des agences ou pour faire leurs achats avant le grand départ.

Une fois Esmé arrivée à Katmandou, je mets fin à mes derniers préparatifs et on prend le bus vers Besi Sahar. On se fait accrocher à notre sortie du bus par un gérant d'hôtel douteux.

En soirée, il propose (indirectement) à Esmé un plan du genre: Est-ce que tu m'épouserais pour 10 000$ pour que je puisse aller travailler en Angleterre? Certains voient l'argent comme une solution pour tout! Mais, Esmé n'est charmée ni par l'homme, ni par l'argent. Après la nuit dans l'établissement du douteux, on commence notre trek en direction du village de Ngadi.

On fait à peine quelques pas dans la direction du parc de conservation de l'Annapurna que l'on reste surpris par la beauté du paysage. Et ce n'est que le début! Le Népal est devenu rapidement un de mes pays préférés, peut-être même celui que je préfère entre tous. Il faut être sur place pour admirer la nature et les montagnes et voir combien c'est grandiose.

Les deux premiers jours, on est bouche bée devant cette beauté spectaculaire. On a l'impression de n'avoir jamais rien vu d'aussi beau. Il faut simplement contourner une montagne pour apercevoir un paysage qui dépasse en beauté le précédent! Les montagnes sont hautes et massives et on ne se doute pas de la distance qui nous sépare d'elles.

La première fois que l'on aperçoit le pic de Manaslu (8 050 m), on a l'impression qu'il est de l'autre côté des montagnes qui le devancent. En fait ces petites collines ont une altitude de 2 000 ou 2 500 m et Manaslu de notre point de vue semble à peine plus haut, malgré son pic enneigé. En fait, en regardant sur une carte, on constate que Manaslu est situé à 25 ou 30 Km du village dans lequel on se situe! On prend alors conscience de la grandeur. C'est inimaginable!

En chemin, on fait la rencontre de deux autres groupes de trekkers. Le premier est composé de Nikki (Hollandaise), Tobi (Allemand) et de Kai (Aussie). Le second est composé de deux Israéliens: Aviad et Bohaz. On se croise à plusieurs reprises tout au long du trek et la chimie est bonne.

En fait, on s'entend tellement bien que l'on se retrouve de village en village pour dîner ou pour dormir dans la même guesthouse. Après quelques jours, on finit par voyager ensemble et par faire équipe. Aviad et Bohaz resteront quelques Km derrière alors qu'ils doivent respecter le sabbat et ne pas marcher le samedi, ce qui les retarde.

Le trek de l'Annapurna compte 210 Km et se fait en 14 à 16 jours. Le point de départ est à 800 m et le point culminant (Thorung) est à 5 416 m. Il faut une journée d'acclimatation au village de Manang (3 400 m) pour éviter le mal de l'altitude.

Avec l'altitude, la règle est simple: plus l'on monte, plus l'air est rare et plus les pas sont difficiles. La différence se fait bien sentir au-dessus de 3 000 m, où un rien vous essouffle. Monter les escaliers deux par deux, ça devient du sport (no joke!).

La nuit que nous passons à 4 400 m, avant le passage de Thorung, notre respiration est haletante. Je respire profondément et lourdement. La récupération n'est pas à son meilleur, je préférerais quasiment marcher que dormir! La température est passée graduellement de 20-25 C en basse altitude à -3 à 5 C en haute altitude (entre 4 000 et 5 400 m). J'ai donc ma tuque et mes mitaines.

Le jour 9, avant l'ascension vers le passage de Thorung (jour 10), Tobi ne se sent pas bien. Il vomit et a la diarrhée. Il ne mange quasiment pas. On est tous inquiets de son état de santé. On remet en question la suite des événements.
On est résolu à franchir le passage de Thorung, mais nous ne pouvons prendre de risques trop grands.

Après quelques discussions où chacun fait valoir son point de vue, on prend chacun la décision de rester ensemble et de ne pas se séparer. On attend le lendemain pour voir comment se sentira Tobi. Notre équipe est soudée.

Le jour 10, Tobi ne se sent pas beaucoup mieux. Il faut le comprendre, son système n'a rien absorbé (ou rien gardé) dans les dernières 24 heures, sauf une soupe. Sachant que son sort ne s'améliorera pas en peu de temps, on se tourne vers lui en lui disant que s'il veut rester une journée de plus sur place, on le soutiendra et restera avec lui.

Après discussions et réflexions, on envisage de faire la montée de la façon suivante: Kai et moi, qui portons déjà nos sac à dos de 10 Kg, allons porter le sac de Tobi. Il n'aura qu'à avancer à son rythme et à se reposer en chemin au besoin.

De notre côté, Kai et moi on joue les mules tour à tour en prenant le sac de Tobi. Notre corps est mis à contribution entre 4 400 m et 5 416 m. On se partage 1 000 m de montée en altitude avec l'oxygène qui se fait rare. Aucune course possible, on avance un pas à la fois, en prenant soin de garder un rythme lent.

En chemin, nous avons souvent vu des porteurs. Ceux-ci portent les sacs de touristes ou encore portent de la marchandise d'un village à l'autre. Ils sont tout simplement impressionnants. Certains portent des charges pouvant aller jusqu'à 80 Kg, et ce, sur plusieurs kilomètres. Le plus impressionnant, c'est que ces charges sont retenues à l'aide de sangles par leur tête. Leur force physique et leur endurance sont prodigieuses. Il faut connaître la raréfaction de l'oxygène pour savoir à quel point nos capacités physiques sont diminuées en altitude. Leur mérite n'en est que plus grand. Ils ont tout mon respect!

On atteint le point culminant de notre trek après 4 heures de marche. Tobi a réussi son ascension sans trop de difficultés et se sent d'attaque pour la descente de 1 600 m d'altitude vers notre point de repos à Muktinat. Il reprend son sac et nous fait part de toute sa gratitude à Kai et moi. L'équipe est restée soudée et notre moral et notre bonheur n'en sont que meilleurs.

En descendant, c'est à mon tour d'expérimenter des difficultés. Une douleur au genou gauche se fait sentir pendant cette descente à pic. J'ai du mal à suivre la cadence et je prends du retard sur les autres. L'arrivée à Muktinat est la bienvenue et le repos espéré me fait du bien.

Toutefois, la douleur est persistante pendant les deux jours suivants. Kai et Tobi se portent volontaires pour me dépanner et prendre une partie du contenu de mon sac. Je leur en suis reconnaissant. Mais, après deux autres jours à marcher, mon genou ne se porte pas mieux, et ce, malgré le support d'une attelle que Chang (Taïwanais) me prête. Sa générosité me touche, mais malgré ce support inattendu, mon genou me donne le signal que le trek doit prendre fin. Les 130 Km que j'ai parcourus ont raison de ma persévérance.

C'est en laissant toute l'équipe poursuivre sa route vers Naya Pul, la fin du trek, que je prends l'avion depuis Jomson vers Pokara, où l'on se rejoindra. D'ailleurs, en me dirigeant vers l'aéroport, j'ai le bonheur de croiser Aviad et Bohaz, qui nous suivaient en retard d'une journée.

Si certains détails m'échappent, vous les retrouverez probablement dans les photos!

La vue depuis Besi Sahar, notre point de<br />départ

En basse altitude les montagnes sont couvertes de verdure

Une caravane d'ânes

Une des nombreuses chutes d'eau

La rivière serpente autour du village de Tal

Le village de Dharapani

Les roues de prières

Le village de Chame

Les drapeaux tibétains prennent le vent

Les pictogrammes et couleurs du Tibet sont visibles partout dans le district de Mannang

La rivière Marsyangdi fait le tour du massif de l'Annapurna

Le chemin se trace dans le roc

Les ponts sont nombreux

Le sommet de l'Annapurna II - 7 950 m

Le village d'Upper Pisang à 3 400 m

La route est longue

YAK!

Kai, l'ami des animaux

Les paysages au-dessus de 4 000 m sont désertiques

Entourés de pics enneigés

En montée vers Thorung

JM au passage de Thorung

L'équipe au passage de Thorung