Roma Caput Mundi
La première chose que j'ai à dire sur Rome, c'est que la richesse des héritages culturel et historique préservés est tout simplement impressionnante. La seconde, c'est que c'est plein de monde, que ça pue et que le trafic est chaotique! Ces deux points résument assez bien la mégapole.
Rome mérite amplement que je lui consacre cette chronique en entier. C'est elle qui fut autrefois la Caput Mundi (capitale du monde). Bon, c'est clair depuis longtemps: les Italiens sont fiers. Ce qui était moins clair à mes yeux c'est pourquoi.
Premièrement, leur pays a été autrefois le centre d'un empire mondial. On s'entend, on parle du monde connu à cette époque. Toutefois, ça n'enlève rien à la gloire de Rome, vous répondront les Italiens. Puisque l'empire romain a dominé le monde pendant plus de 500 ans! De plus, beaucoup de choses n'existaient pas avant eux: les aqueducs, la voie romaine, les auberges sur celle-ci, la myhtologie gre... euh romaine et j'en passe. Exception faite de la mythologie, où ils ont fait un copy and paste sur les Grecs (on peut peut-être leur attribuer l'invention du copy and paste pour ça, c'est discutable...). Il faut dire que pour la science, l'art et la littérature, c'est aussi les Grecs qui raflent tout. Comme le dit le proverbe: il faut rendre aux Grecs ce qui revient aux Grecs!
Ce qui m'impressionne dans tout ça, au-delà des cinq siècles de domination militaire, c'est que les Romains ont établi un modèle d'infrastructures urbaines qui est encore utilisé aujourd'hui. Ce modèle a plus de 2000 ans! Il a fait ses preuves: nous utilisons toujours des aqueducs et des routes. Et ce n'est pas près de changer.
Une fois le contexte historique établi et une partie de la fierté des Italiens expliquée, parce que l'autre s'explique partiellement par la victoire au Mundial et par une autre ville au bagage impressionnant, Florence, voici en quelques lignes mon séjour dans la Caput...
Mon arrivée à Rome s'est faite après 8 heures à dormir dans une position inconfortable sur un ferry qui connecte de nuit la Sardaigne et Civitavecchia (à proximité de Rome). Comme je n'avais pas de cabine (coût plus élevé pour personne seule), j'ai dormi dans la salle du piano bar où plein d'autres personnes sans cabine ont dormi. J'ai donc dormi sur deux fauteuils que j'ai collés ensemble pour former un simili lit. J'ai rarement dormi dans une position aussi inconfortable... Mais, je ne me plains pas, la traversée ne m'a pas coûté cher.
Je suis donc arrivé à Rome le vendredi matin. Pour me trouver un hôtel, j'ai dû en faire cinq avant d'aboutir dans un endroit qui laissait à désirer par son entretien. Comme je ne fais pas dans le voyage de luxe, je vais m'en satisfaire mais en grimaçant.
C'est samedi (30/09) que j'ai fait la rencontre de Sujith, que j'ai mentionné dans ma chronique précédente. Nous avons visité le Colisée et la colline du Palatin. Nous avons ensuite soupé en prenant un litre de bière chacun en l'honneur de l'oktoberfeist qui se tient en ce moment en Allemagne.
Le dimanche je visite le forum romain qui est un ensemble de ruines où il est difficile de se retrouver sans audio-guide. Il y a de quoi meubler plusieurs cours universitaires d'archéologie avec tous les vestiges présents sur place.
Le lundi, je ressens l'appel du tourisme chrétien: je vais au Vatican et à la basilique St-Pierre. Je constate l'ampleur du siège de la chrétienté catholique: c'est tellement gros que je me croirais quelque part aux Etats-Unis. Mais non, l'art et l'architecture ce n'est pas la force des Etats-Uniens. Toutefois, les papes, eux, ont parfois eu plus de goût pour l'architecture et l'art que pour la théologie. La basilique St-Pierre de Rome est très belle. Mais, l'opulence qu'elle dégage vient encore en contraste avec la vie du Christ, modeste et généreuse. La visite du Vatican et de ses musées est intéressante, il y a beaucoup à voir encore une fois.
Plus tard dans la journée, je visite d'autres nids à touristes: la fontaine de Trévi et la Piazza de Spagna. A la fontaine, je m'installe dans un coin à distance de la cohue et je lis sur l'histoire de l'Italie. Plus tard, je prends une bière avec Melicio, un Salvadorien qui est venu étudier pour une session à Paris.
Le mardi, je prends ça relaxe. Rome est fascinante, mais elle est aussi étourdissante! Peu à peu, je commence à prendre le rythme de voyager seul. C'est une dynamique très différente d'à trois ou quatre, mais c'est tout aussi stimulant. Je suis libre de compromis, mes contacts sociaux dépendent de mon initiative et le rythme à suivre est le mien. Toutefois, déconner seul c'est moins l'fun!
Au cours des derniers jours, j'ai pratiqué mon espagnol, mais j'ai parlé plus souvent l'anglais que toute autre langue. J'ai le cerveau qui pense en français et mon contact avec les Italiens se fait dans un italien très approximatif. C'est tout un bouillon de culture! J'ai entre autres échangé avec trois Argentins: Joaquin, Laura et Eugenio. Nous avons parlé de Buenos Aires et du Québec.
Les prochains mots seront sur Florence. Quoique plus petite que Rome, elle est plus attrayante.
(Rome - 29 septembre au 3 octobre 2006)
2 commentaires:
Belles images! Ça doit être impressionnant de marcher dans des ruines datant de l'époque du Christ (au Québec on dirait "une crisse d'époque). Je me souviens d'en avoir visitées (des ruines) en Suisse et j'ai ressenti un petit quelque chose difficile à défénir, peut-être l'ais-je déjà vécue cette époque ?
Tata Aline
1 100 ans, en fait. Et on sait que la terre est ronde grâce aux Italiens - Leonardo da Vinci, pour ne pas le nommer. Saviez-vous que c'est un Italien qui a découvert le Canada? Joan Cabot. Oui, monsieur madame. Comme disait Pierre Bourgault, l'Italie, c'est le coeur qui fait battre le monde. C'est pas moi qui le dit.
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