05 février 2007

Sur les traces du royaume d'Angkor

A la recherche d'Angkor

Je quitte ma hutte à Koh Chang à 7h30 du matin pour prendre la direction de Siem Reap au Cambodge. Cette ville est à proximité du site d'Angkor Vat, fameux pour ses temples cachés par la jungle.

Il y a une nette démarcation entre la Thaïlande et le Cambodge. Une fois la frontière traversée, la route est un chemin de terre cahoteux et poussiéreux. C'est cinq heures de route de la frontière jusqu'à la ville de Siem Reap, le confort est absent, l'air est sec et poussiéreux à cause de l'état de la route et c'est difficile de se reposer, les bancs ne sont pas confortables.

En chemin depuis la Thaïlande, je fais la connaissance de la famille Martinez (française) et d'Alain (Québécois). Olivier et Annael voyagent avec leurs deux enfants: Naeliam et Lilia. Ils sont en voyage dans le sud-est de l'Asie pour les deux prochains mois. Leur décision de prendre le temps de voyager avec deux jeunes enfants m'inspire, ils ne se limitent pas dans le choix de leurs destinations. Pendant deux mois, ils donnent l'école à Naeliam et Lilia au quotidien pour leur permettre de rester à jour. Alain de son côté, est en Asie depuis les 7 derniers mois. Il a passé du temps au Népal, en Inde et en Thaïlande avant son entrée au Cambodge. Il est de Montréal. C'est avec eux que je fais la visite d'Angkor Vat.

Naeliam, Lilia, Oliver et Annael

Alain

Nous atteignons Siem Reap en fin de soirée, vers 22h30.

Le premier truc qui me frappe en pénétrant au Cambodge, c'est le haut niveau de pauvreté. Les premiers paysages urbains que je vois sont des bidonvilles. Le Cambodge fait partie des pays les plus pauvres au monde. Les sombres années de Pol Pot et des Khmers rouges (de 1975 à 1979) ainsi que la guerre civile jusqu'en 1993 ont laissé le pays dans une pauvreté marquée.

Les infrastructures ne sont pas solides dans le pays. Je vous ai déjà mentionné l'état des routes qui laissent à désirer, mais il y a aussi de nombreuses pannes de courant. Celles-ci plongent la ville dans une noirceur presque totale. Seulement de grands hôtels munis de génératrices s'en sortent sans chandelles.

Un autre point marquant, c'est que la population est très jeune. Je ne vois que peu de personnes agées. J'ai lu que 56% de la population a moins de 19 ans. Ça se constate par le nombre d'adolescents qui travaillent. Il n'y a pas d'âge quand vient le temps de travailler pour survivre. Ce pays appartient à la jeunesse.

C'est un constat que je fais aussi en visitant Angkor Vat. Les enfants (aussi jeunes que 3 ou 4 ans) sont mis à contribution du revenu familial en vendant un paquet de cossins: livres photocopiés, bracelets, colliers, bouteilles d'eau... Tout se vend à des prix défiant la mondialisation. Impossible ou presque de trouver plus bas. Malgré un contexte difficile, les Cambodgiens sont très souriants. Leur accueil est chaleureux.

La trop jeune vendeuse de cartes postales à l'entrée d'un temple.  Elle doit avoir 3 ou 4 ans

Une moine s'occupant des offrandes

Mais parlant d'Angkor Vat, le site est magnifique. Il attire beaucoup de touristes. Beaucoup de gens viennent au Cambodge seulement pour Angkor Vat. La ville de Siem Reap dispose d'ailleurs de son propre aéroport international pour accueillir la manne.

Angkor Vat est un ensemble immense de temples répartis dans la jungle. En fait, avec les années la jungle a englouti les temples. Ce n'est qu'au 19e siècle que les écrits d'un naturaliste français ont piqué l'intérêt international, alors que les souvenirs de la ville d'Angkor étaient presque éteints.

Le site est en ruines. Les racines des arbres et le manque d'entretien pendant des années ont contribué à l'effondrement de murs et de plafonds.

A défaut de faire la visite sur place, celle-ci se fait bien par photos...

La fameuse Angkor Vat

Les arbres prennent le dessus sur les temples

Un temple en retrait

Impossible de passer!

Certains temples sont bien préservés

Une figure du site Bayon

Les danseuses Asparas encadrant un guerrier

Toujours sur le site d'Angkor Vat, il nous a été possible d'observer et de nous amuser avec des singes en liberté. Ceux-ci nous grimpaient dessus pour une banane. On a trouvé le moyen de se faire du fun avec ces petites bêtes.

Un singe m'a vite pris pour un bananier!

Une guenon et son petit

(Siem Reap - 21 au 27 janvier 2007)

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Que de belles photos! Ça doit être difficile de regarder tant d'enfants aussi jeunes essayant de gagner leur vie.

J'avais déjà vu de la pauvreté au Mexique, mais je crois que tu en as vu de la pire.