Oh my Shiva!
Varanasi est l'une des villes sacro-saintes de l'Inde. Elle est située sur la rive du Gange. Ce dernier, c'est le fleuve sacré du pays. C'est la promesse du nirvana pour tout défunt ayant ses cendres répandues en ses eaux. Dans la tradition hindouiste, le Gange est si puissant qu'il brise le cycle des réincarnations. C'est le ticket pour le paradis.
En attendant le paradis, la vie suit son cours à Varanasi. Les vaches se mêlent au flux des gens et s'installent partout où elles peuvent. Elles ont tous les privilèges. Elles mangent, boivent et dorment partout. Elles ont la bénédiction de Shiva, le dieu de la destruction. Il ne faut pas se méprendre, Shiva est un bon gars. Ce n'est pas un démon. Il ne fait que détruire pour laisser la place à la création.
Comme il y a des vaches partout, il y a aussi de la merde partout. Je ne veux pas dire que l'Inde est un merdier... mais disons que je regarde constamment où je mets les pieds. Toutefois, les Indiens sont des recycleurs hors pair. Ils récupèrent les excréments sacrés pour en faire des galettes (no joke!) qu'ils laissent sécher sur les murs. Ces galettes serviront de combustible pour alimenter des feux.
On m'a prévenu de la chaleur torride de l'Inde au mois de juin. Tous les jours, le mercure dépasse les 40 degrés. Le sommet de la semaine est 43 degrés. Tout à fait écrasant! C'est simple, je bois 4 litres d'eau par jour. Pendant la nuit, lorsque le ventilateur s'arrête pour panne de courant, je me réveille quasi instantanément en suant à grosses gouttes.
L'héritage religieux ainsi que socio-culturel de l'Inde est observable à partir des ghats. Ces derniers sont des lieux de rencontre en bordure du fleuve. Ils sont principalement constitués de marches descendant des rues de la ville jusqu'au fleuve.
Les plus particuliers de ces ghats sont ceux où les corps des morts sont brûlés. Peu après le décès, les proches de la famille amènent le corps au bord du Gange pour le faire brûler. Le processus dure trois heures. C'est plutôt particulier, pour ne pas dire complètement déboussolant. Car tout se fait sous les regards (respectueux) des passants. Les photos sont interdites!
Finalement, en compagnie d'Esmé (on s'est rejoint à Varanasi), je visite le temple Vishwanath. Par un processus douteux que l'on a encore de la peine à s'expliquer, on entre séparément dans ce temple qui est fermé aux non-hindous. Je dois avouer qu'à chaque pas que je fais en compagnie de la foule d'Indiens, je me demande ce que je fais là. Les contrôles sont nombreux et je me demande à chaque fois comment ça se fait qu'on me laisse passer. En bout de ligne, je me sens tellement pas à ma place, que je me précipite vers la sortie pour laisser la place aux véritables adorateurs. J'espère que je ne me suis pas attiré du mauvais karma avec cette expérience ;-)
1 commentaire:
Salut Jean-Marc!
Je suis content d'apprendre que Shiva est un bon gars.
Dans ta chronique précédente, tu visites un glacier, la dernière chose qu'on s'attendrait à trouver en Inde.
Décidément, tu auras tout vu.
Fais attention à toi.
Ton père
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