Du fromage au chocolat: mythes et réalités
La Suisse est un pays très stéréotypé. Et pour cause, sa réputation est faite dans plusieurs domaines. Dans les prochaines lignes, je vais tenter de faire la part des choses en ce qui concerne plusieurs impressions du pays des Helvètes.
Premièrement, les Suisses ont la réputation de faire de l'excellent chocolat. C'est tout à fait vrai! J'ai eu l'occasion d'y goûter ad nauseam lors de la visite d'une chocolaterie et j'ai arrêté quand le coeur a commencé à me lever. Hé que c'est beau la vie quand on s'empiffre de chocolat. Le bonheur est dans la bouche!
Deuxièmement, le fromage est bon. La popularité du fromage de gruyère est fondée sur sa saveur et non ses trous. Car, pour remettre les choses à leur place, ce n'est pas le gruyère qui a des trous, mais bel et bien l'emmental. Les sceptiques seront confondus, ce sont deux fromages suisses!
Pour votre information, j'ai trouvé la fondue au fromage délicieuse. Très riche en produits laitiers, elle a de quoi combler le plus gros des appétits. Elle est le plus souvent composée d'un mélange gruyère et vacherin fribourgeois.
Il n'y a pas que les banques qui font de l'argent en Suisse. Les habitants, en général, sont bien nantis. Ce qui semble avoir un impact direct sur le coût de la vie. Un simple repas dans un restaurant s'élève facilement à 25$. Toutefois, ça ne veut pas dire que tout le monde est riche. Car, ils ont eux aussi des sans-abri. Ici, ils les appellent des SDF (sans domicile fixe).
Il y en a un qui est décédé de mort naturelle sur un banc de parc pendant mon séjour. Les Helvètes ne sont tellement pas habitués à ça qu'ils ont crié au scandale. Les médias en ont parlé pendant deux ou trois jours, comme s'il y avait un péché à expier. J'avais l'impression d'assister à une remise en question nationale. C'est un événement définitivement triste que de mourir dans l'anonymat et la solitude, certes, mais je vais être franc, au Québec, le Journal de Montréal aurait écrit tout au plus quelques lignes dans la chronique des faits divers. Ce genre d'événement se passe aussi à Montréal et à une fréquence sûrement plus élevée, mais ne choque pas l'opinion publique. Les Montréalais sont moins sensibles à cet égard que les Suisses. Il faut croire que la répétition aide à la désensibilisation. La même nouvelle n'est donc pas traitée dans la même mesure dans deux pays différents.
Autre point qui a suscité l'attention des médias: les toilettes publiques sont sales. Cette situation a été jugée scandaleuse par un quotidien gratuit (du style Métro) qui s'est empressé de mettre à la une un titre ravageur du genre: Les WC sont dégueulasses, fermons-les!. Je vous laisse imaginer le drame! Je ne voudrais pas être le ministre de l'hygiène en de pareilles heures.
Pour poursuivre dans la foulée de la Suisse en émoi, nous avons la situation des molosses, ces chiens jugés dangereux qui doivent être mis hors d'état de nuire. En fait, à la suite d'un événement malheureux où un enfant est mort des suites d'une attaque canine, une liste de races a été dressée. Les propriétaires des terreurs à quatre pattes sont ensuite conviés à des tests avec leur animal où celui-ci est évalué par une panoplie d'experts. À la fin du test, des recommandations sont faites dont parfois celle de séparer le maître de son compagnon et de placer celui-ci dans un chenil. Je vous laisse imaginer la réaction des maîtres qui considèrent parfois leur fidèle compagnon comme un enfant...
Tout ceci dans l'idée de démontrer que malgré le haut niveau de vie généralisé des Suisses, il y a quand même des drames. Même si ces événements n'auraient pas suscité la même attention des médias québécois, ils font partie du quotidien des Suisses.
(Morges - 15 octobre au 7 novembre 2006)
2 commentaires:
Ah la Suisse! Quel pays merveilleux. Es-tu allé à Montreux, ou à Vevey, ou à Genève? Il y a tellement d'endroits à voir pour un si petit pays que s'en est renversant!
Je suis allé à Lausanne, Genève, Bern et Gruyères. En plus de passer un week-end dans un chalet en montagnes.
D'autres chroniques sont à venir.
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