26 novembre 2006

La route vers l'Est

Avant mon arrivée à St-Petersbourg, je fais plusieurs courts passages dans plusieurs villes. Après Prague en République Tchèque, je visite Cracovie en Pologne, Riga en Lettonie et Tallin en Estonie. Mes séjours sont courts et je dois parcourir de longs trajets, autant en bus qu'en train.

De plus, la grisaille se met de la partie et voilà plusieurs jours que je n'ai pas vu le soleil, comme s'il se cachait de moi. Il faut dire aussi que le temps progresse vers l'hiver et que la clarté se fait de plus en plus courte.

Mon premier arrêt est Cracovie depuis Prague. Cette ville est située dans la Malopolska (la petite Pologne... oui, j'ai eu une pensée pour Trois-Rivières et son quartier qui porte le même nom). Ma visite de la ville reste superficielle, en dehors du détour que je fais par Auschwitz que j'ai raconté plus tôt.

Cracovie

La ville est belle et l'ambiance est bonne. Je dois avouer que je n'ai vu que rapidement la cour intérieure du château Wawel.

L'église à l'intérieur de la fortification du château Wawel

Après la journée passée à Auschwitz, je vais prendre une bière et le souper avec trois Américains (Alaska et Californie) et un Canadien (Toronto). C'est toujours amusant d'entendre le point de vue des Américains sur leur propre pays et leur bouffon national: W leur président. Jeff de l'Alaska est cordial et à moitié démocrate et républicain. Il explique ça en disant qu'il n'aime pas la position américaine en matière de politique internationale et l'impopularité généralisée de nos voisins du Sud à l'étranger, de là son penchant pour les démocrates. Son penchant républicain lui vient de son besoin de posséder une arme à feu (gun freak). Comme quoi il y a un esprit cowboy chez plusieurs Américains. Hiiiihaa!!!

Un souper après notre journée à Auschwitz: Lito, JM, Cal, Jeff et Scott au premier plan

À Riga et Tallin, c'est un peu la même histoire, je ne visite pas beaucoup. Il faut dire que je suis dans une période où j'ai les blues. Rien pour me faire regretter mon voyage ou me faire rebrousser chemin, mais disons que je serais revenu passer une fin de semaine au Québec, question de faire le plein.

Riga by night

Dans le train de Cracovie jusqu'à Varsovie, alors que je pratique le russe (puisque j'apprends cette langue), il fallait voir la tête du Polonais à côté de moi alors que je prononce les premiers mots en russe. M'ayant reconnu pour un étranger de l'Ouest, il est resté très surpris de m'entendre balbutier quelques mots dans cette langue. J'aurais aimé prendre une photo, ça valait 100 piastres!

Ainsi à Riga, je rencontre George, John et Adam, trois Anglais en visite en Lettonie. Je dois dire que tout au long de mon voyage, je parle plus souvent anglais que n'importe quelle autre langue. Et pour ce qui est de l'accent britannique, je dois travailler fort parce que je le trouve plus difficile à comprendre que les accents nord-américains. D'autant plus que le vocabulaire utilisé est parfois différent. Ces différences me font penser aux difficultés que les Français ont parfois à comprendre notre "dialecte". Cheers!

George and John

C'est à Tallin que les blues me quittent! Je me rafraîchis dans la francophonie. Le soir de mon arrivée à l'auberge, je tombe sur Charlène (Française) et Clothilde (Belge). Reconnaissant mon accent québécois, elles m'invitent à me joindre à elles pour aller prendre un verre avec des amis.

Vivement la francophonie!!!

Je fais la rencontre de Caroline, Charlène (une autre), Clémentine, de Sophie-Charlotte, de Catherine et de Walter. Ils sont tous Français ou Belges. Qu'il fait bon de parler ma langue maternelle! D'autant plus que les filles se délectent de mon accent québécois. Elles iront jusqu'à me demander de laisser un message vocal à trois heures du matin pour une amie qui trippe sur l'accent ou d'enregistrer un vidéo pour un chum qui a la nostalgie du Québec depuis qu'il l'a quitté.

Pour ce qui est du bar, il est typiquement estonien. La bière y est servie au litre, rien de moins! Je fais entre autres la connaissance de Tonis, qui est là avec ses amis estoniens. Tonis m'en apprend sur l'Estonie et sa relation avec la Russie. Cette relation est plutôt tendue. Disons que les Estoniens ont encore sur le coeur la "libération" par les Soviètes pendant la Deuxième Grande guerre. En fait, cette libération aurait été un prétexte à l'occupation et plus tard à l'intégration forcée à l'URSS. Sans compter l'apprentissage de la langue russe comme langue seconde dans les écoles. Tonis se sent plus près culturellement des Finlandais ou des Allemands que des Russes.



Il a participé en 1989 à une chaîne humaine de 2 millions de personnes. Cette chaîne partait de Vilnius (Lituanie) et passait par Riga (Lettonie) avant de se rendre à Tallin (Estonie). Elle était longue de 600 Km. Il faut savoir que ces trois pays comptent une population de 7 millions de personnes seulement. La chaîne symbolisait l'union de ces trois nations dans un destin commun face aux différentes occupations vécues. L'idée d'une chaîne humaine aussi longue m'impressionne beaucoup!

JM et les Estoniens, Tonis est immédiatement à ma gauche

(Cracovie - 11 au 13 novembre)(Riga - 15 et 16 novembre)(Tallin - 17 et 18 novembre 2006)

2 commentaires:

Anonyme a dit...

coucou Jean-marc!! c'est charlène!! merci pour ton petit article sur ton weekend à tallinn, tu as été un rayon de soleil pour nous aussi... on avait toute la larme a l'oeil en te quittant! ahhh, les nanas... bref, je te donne l'adresse de mon blog pour que tu puisses aller voir mes photos de ce fameux weekend: http://louloutejo.spaces.live.com
A très bientot j'espere, profite a fond de cette formidable aventure, et prends bien soin de toi! on pense fort à toi, gros bisous!

Jean-Marc a dit...

Salut Charlène! Merci pour le lien, j'y ai jetté un coup d'oeil et les photos sont à la hauteur du week-end que nous avons passé! J'aurais aimé passé plus de temps avec vous... :-(
Gros bisous à toutes!!!