16 septembre 2007

Lagune 69

J'ai quitté Lima pour la Cordillera Blanca. Cette chaîne de montagnes est la plus haute suite de sommets à l'exception de l'Himalaya. Plusieurs sommets de la région dépassent les 6000 mètres. Huaraz, la capitale de la région est elle aussi surélevée, elle est à une hauteur de 3000 m. À cette altitude, l'oxygène commence à se faire plus rare. Simplement monter les marches d'un escalier me fait forcer.

Avant de me lancer dans un trek de quelques jours, je fais une descente en vélo de montagne à partir de 4200 m. C'est pour m'acclimater. La descente est plutôt relaxe sur une route de terre et on ne doit presque pas pédaler. Je fais la descente en compagnie d'Israéliens.

Un gars du groupe s'est obstiné avec le chauffeur de bus (parce que l'on se rendait au sommet de la montagne en bus) pour payer 7 sols (3 sols = 1 dollar CDN) au lieu de 10. Car le mec s'est aperçu que les autres passagers payaient 3 sols. Mais bon, on est venu avec des bicycles et on avait déjà accepté le prix de 10 sols. Pour certains Israéliens, c'est souvent une question d'argent. C'est parfois énervant.

Pour revenir à mes moutons, c'est aussi dans l'idée de m'acclimater que je pars le lendemain pour faire le trek de la lagune 69. Ce trek ne dure qu'une seule journée. L'altitude de départ est de 3900 m et le chemin de 7 Km m'amène à 4600 m d'altitude à la fameuse lagune 69. Celle-ci est d'un bleu éclatant. En passant, la lagune 69 porte ce nom parce qu'elle était une des seules étendues d'eau sans nom quechua (langue indigène des Andes et aussi langue officielle au Pérou) de la région. Elle est la 69ième étendue d'eau répertoriée.

Mais, je n'ai pas fait ce trek seul. Je l'ai fait avec qui? Avec des Israéliens. Sur mon chemin, alors que j'étais en transit, j'ai croisé Thomas qui m'a invité à me joindre à sa gang (9 Israéliens) pour monter et faire le trek.

Les Israéliens sont presque toujours entre Israéliens. Ils sortent d'Israël pour se retrouver en gang. C'est hallucinant! Et ils sont nombreux! Mon hôtel est plein d'Israéliens. C'est pas compliqué, à l'hôtel j'entends plus souvent l'hébreu que l'espagnol!

En acceptant l'invitation de Thomas, je ne savais pas que je serais immergé en hébreu. Car dans le groupe, l'anglais n'est parlé que lorsque quelqu'un me parle. Sinon, tout est en hébreu. Alors, ce n'est pas l'idéal pour me joindre à une conversation...

Bon, tant pis pour la socialisation. Je suis là pour faire un trek. À part un couple et un ou deux individus, je socialise pas trop. Bon ok, il y en a quelques-un qui font un effort pour me parler, pour m'inclure.

Pour ce qui est de la lagune, elle m'impressionne. Je me croirais dans les Caraïbes tellement le bleu de l'eau est étincelant. Je jurerais qu'il y a une toile bleue au fond de la lagune. C'est surprenant. Ce sont les minéraux qui donnent à l'eau la couleur surnaturelle.

On descend un peu tard de la lagune pour revenir prendre notre taxi. En fait, comme on ne descend pas tous à la même vitesse, on prend beaucoup de retard. Je suis le premier de retour et j'arrive à 17h20. L'heure de retour maximale devait être 16h30, tel que convenu avec notre chauffeur. Heureusement, il ne se fâche pas de me voir arriver en retard. Il est néanmoins déçu.

Mais mon retard n'est pas grand-chose comparé à celui de deux filles qui étaient encore en ascension vers la lagune alors que le reste du groupe était en descente vers le point de départ. Ces deux filles ont pris tellement de retard que la noirceur est tombée avant leur retour.

Avec Thomas, on a demandé de l'aide à des guides péruviens pour aller à la recherche des filles. S'imaginant le pire, on a mis toutes les chances de notre côté au cas où les filles se seraient perdues. Ce qui aurait été une véritable catastrophe. Il fait froid en montagne et les filles sont sans eau. "Pas fort, pas fort", vous me direz. En effet, j'ai déjà vu mieux.

En retournant avec deux autres gars et les guides péruviens, je rencontre les filles qui sont sur leur chemin de retour. Elles sont inquiètes, fatiguées et un peu apeurées. Les filles sont de retour au taxi à 19h30.

Le retour à mon hôtel est accompagné d'un mal de tête qui est dû au manque d'hydratation et à la faim qui m'assaillent. Sans compter que la journée a été longue et épuisante.

Pour ce qui est des Israéliens, je reste quand même curieux de visiter leur pays. Le mix culturel de l'endroit est une drôle de mosaïque. D'ici là, je prends une pause de l'hébreu.

Juan Marco au-dessus de la vallee

Lagune 69

La chute d'eau

Le groupe d'Israeliens

3 commentaires:

Anonyme a dit...
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blogue.
Anonyme a dit...

Très heureuse de te relire mon beau Jean-Marc...qui en espagnol serait ???
Ont-ils des difficultés avec ton nom?
Je t'aime
MOM XXxxxx

Jean-Marc a dit...

Salut M'man,
Ici, je dis simplement que je m'appelle Juan Marco, ça simplifie tout.
Donc, beau Jean-Marc devient bonito Juan Marco...
JM