18 juillet 2007

Retour au Québec

Je suis arrivé à Montréal à 9h30 vendredi le 28 juin, après 9 mois et demi de voyage. J'avais un comité d'accueil pour m'attendre: ma mère Diane et son fiancé Albert, ma tante Aline, ma belle-soeur Natalie, mon neveu Nicolas (alors âgé de 6 semaines) et mes amis Yannick, Nathalie et Yan. Ça faisait chaud au coeur de revenir au Québec et d'être si bien accueilli. Ça faisait plus d'un mois que j'envisageais mon retour avec joie.

Mon expérience en Europe et en Asie a été à la hauteur de mes attentes. J'ai vécu une année extraordinaire, probablement la plus belle de toute ma vie, et malgré ça, je n'ai pu réprimer l'envie de revoir ma famille et mes amis. J'ai rencontré beaucoup de personnes avec qui je m'entends très bien, qui sont devenues des amis et avec qui je vais garder contact. Il reste que la famille et les amis de longue date, ça ne se remplace pas.

Mon arrivée à l'aéroport était accompagnée d'un sentiment étrange. Il faut dire qu'ayant terminé mon voyage en Inde et n'ayant pas aimé ce pays plus qu'il faut, je revenais au Québec avec un arrière-goût amer du dernier pays que j'ai visité. Par moments, l'Inde m'a exaspéré. Le bruit, la pauvreté, la saleté et les Indiens in-your-face qui pouvaient me coller à la peau comme des mouches ont eu raison de moi. À l'image de la Chine, l'Inde est un pays à la richesse culturelle phénoménale. Mais, tout comme en Chine, je n'ai pas su apprécier mon expérience pleinement. Ce ne sont pas des pays où je me suis senti exalté, loin de là.

Ceci dit, je ne regrette pas du tout d'être passé dans ces deux pays et d'ailleurs je ne les déconseille pas non plus. Ils étaient pour moi incontournables. Je ne pouvais pas éviter ces deux pays dans mon voyage autour du monde. Je me devais de visiter ces deux cultures titanesques. Maintenant, je sais à quoi ressemblent la Chine et l'Inde.

L'arrière-goût laissé par l'Inde n'était pas le seul facteur à créer ce sentiment étrange qui m'habitait. En fait, à mon retour j'ai été frappé par un choc culturel. Il faut comprendre que j'ai passé plus de six mois en Asie et qu'au cours de ces derniers mois ma perception du monde a changé en s'adaptant à l'environnement qui m'entourait. Si bien, que ma perception de la vie en général et de mon quotidien a été renversée progressivement au cours des derniers mois, sans que je ne m'en aperçoive trop.

À mon retour, c'est le Québec qui m'est apparu différent, parce que l'oeil avec lequel je le regardais s'est adapté à d'autres nuances au cours de la dernière année, à une autre réalité qui est aux antipodes de ce que l'on connaît ici. Tout était pour moi une source d'étonnement: le calme qui règne dans les rues et le manque d'agitation, l'ordre, l'organisation et les règles qui régissent notre société, l'absence de gens dans les rues à certaines heures du jour, la grandeur des espaces... Tout ce qui était normal pour moi avant mon départ est devenu une source d'étonnement.

Même si j'avais les deux pieds à Montréal, je me sentais encore en Asie. Joma était encore en Asie, il n'était pas encore revenu. Pendant les deux semaines qui ont suivi mon retour, je me sentais dans un no man's land. Joma était seul au milieu de nulle part. Peu à peu il a fini par quitter cet entre deux Asie-Québec pour permettre à Jean-Marc de réintégrer le Québec.

Si j'en parle tant, ce n'est pas pour exagérer le phénomène ou pour attirer la sympathie. C'est seulement pour démontrer que j'avais sous-estimé l'impact de mon retour.

Ma joie est grande d'être au Québec et de revoir tout mon monde. C'est d'autant plus une joie d'être ici qu'un nouveau venu dans la famille apporte un nouveau souffle à la vie, un peu comme l'a fait pour moi mon voyage.

Mon neveu Nicolas est venu me toucher au cours des dernières semaines. Il a fait vibrer ma corde familiale par ma fierté d'être oncle tout en me donnant le goût d'être père à mon tour. Si le voyage occupe une place importante dans ma vie, eh bien, la famille a une place tout aussi importante, sinon plus.

Dans quelques semaines, je prends la route de l'Amérique latine pour six mois. Ensuite, je vais m'installer en Australie à la recherche d'une job et d'une femme qui voudra bien d'un petit Nicolas!

Le comité d'accueil: Nathalie, Yannick, M'man, Albert, Nicolas, Natalie et Yan

Joma est de retour

Joma et sa maman

Joma et Nicolas

13 juillet 2007

Joma en Asie

Au cours des derniers mois, je me suis déplacé constamment, ne restant que 10 jours au maximum dans la même ville. Je suis le genre de voyageur qui a la bougeotte!

Pour soutenir mes dires, voici les chiffres. Oui, oui, vous aurez bien lu. Voici les chiffres relatant le nombre d'heures que j'ai passées dans les différents moyens de transport.

Avions: 32 heures
Trains: 342 heures
Bus: 234 heures
Autos/taxis/scooters: 53 heures
Bateaux: 21 heures

Total: 682 heures, soit l'éqiuvalent de 28 jours et 10 heures

Détail intéressant, lors de mes déplacements j'ai passé la nuit à 22 reprises en transport. C'est ce qu'on appelle être sur la trotte! Avec tous ces chiffres, le terme globe-trotter prend tout son sens!

Pour vous aider à me suivre en Asie, voici les cartes de mes déplacements en Chine, en Indochine et en Asie (bout à bout).

Chine

Indochine

JoMa en Asie

Le visage des Indiens

J'ai commencé à prendre les portraits des locaux au Cambodge. C'est une habitude que je suis content d'avoir prise. Il n'y a pas grand-chose de mieux que je puisse faire pour vous transmettre l'âme d'un pays. Un portrait c'est un visage, mais c'est aussi une histoire unique. Tout comme chaque individu est unique, tous les pays sont uniques.

En voyant ma photo et celle de mon frère, vous reconnaissez les ressemblances qui nous unissent par nos traits de famille et les différences qui sont les traits de nos caractères et personnalités différentes. Il en va de même pour les gens à l'intérieur d'un même peuple. Et à défaut de reconnaître des traits de famille, vous pourrez reconnaître les ressemblances à l'intérieur d'une même nation et voir à la fois la différence qui peut exister d'une ethnie à l'autre à l'intérieur d'un même pays.

Un visage, c'est une histoire. Une histoire unique. Chaque marque sur un visage, chaque trait évoque un passé à révéler, une histoire à conter, un avenir, des ambitions et des rêves à découvrir. À vous maintenant de rencontrer l'Inde à travers ces portraits. Ce que j'ai à vous offrir, c'est l'avenir de ce grand pays à travers ses enfants.

Portrait de famille

Un enfant au comptoir du commerce de ses parents

Les enfants d'un quartier de Varanasi

Une petite fille aux traits tibétains

Petite fille au mascara

Une famille profite de la fraîcheur du vent sur le toît de sa maison

Une merveille en blanc

Pendant mon voyage, j'ai eu la chance de visiter un bon nombre de sites impressionnants: la tour Eiffel, le musée de l'Ermitage, la muraille de Chine, Angkor Wat et j'en passe. La liste est longue et au fur et à mesure que la liste s'allonge on pourrait imaginer que l'émerveillement décroît. J'ai complété ma liste en Inde par la visite du Taj Mahal.

Malgré le fait que j'avais déjà vu auparavant le Taj en photos une bonne cinquantaine de fois, si ce n'est pas plus, je suis resté estomaqué. Ce monument est impressionnant. À première vue, il s'impose sur le ciel de toute sa splendeur. Il paraît comme une porte qui donne sur l'au-delà.

C'est d'ailleurs pour sa défunte (deuxième) femme que le shah Jahan a fait construire ce mausolée impérial. En témoignage de son amour, il lui a fait construire la tombe la plus grandiose par sa beauté et sa grandeur de la planète. La légende veut que tous les cheveux du shah soient passés au blanc en une nuit tellement son chagrin était grand.

Le monument est fait principalement de marbre blanc qui est d'une splendeur éclatante au soleil. Il a pris 16 ans à construire et nécessité le travail de 20 000 hommes et la contribution de 1 000 éléphants. Le marbre est venu des quatre coins de l'Asie pour la construction du mausolée.

Agra - 27 juin 2007

Taj Mahal

Taj Mahal - prise 2