27 septembre 2007

La merveille inca

La photo classique

Pour se rendre à Machu Picchu, il y a deux options: prendre le train hyper cher ou marcher. Tous les itinéraires partent de Cuzco, l'ancienne capitale inca. Bien sûr, il y a le fameux chemin inca, mieux connu sous son nom anglais Inca Trail. Mais celui-ci est trop emprunté. J'opte donc pour le trek du Salkantay. C'est une route alternative.

Le trek est de 5 jours, donc 4 nuits. On est un groupe de 9 voyageurs, en plus de notre guide, d'un arriero, du cuisinier et de l'aide de camp. Les gens qui forment la troupe sont: Richy (Suisse allemand), Ofel (Israélien), Lisa (Canadienne), Hans (Hollandais), Stephi et Ingo (couple allemand), Tobias (Allemand), Michelle (Canadienne) et moi. Notre guide se nomme Wilson.

Le trek est intéressant et nous amène jusqu'à 4600 mètres. C'est le point de passage à côté du Salkantay, montagne de 6271 mètres. À l'instar du trek de Santa Cruz, les nuages sont aussi au rendez-vous et la vue est minimaliste. Il n'y a rien d'autre que des nuages à l'horizon. Vus de si proche, ils forment un imposant brouillard.

Comme la popularité de Shithead s'étend dans tous les recoins touristiques du Pérou, les parties sont au rendez-vous. Là encore, la passion des cartes reprend de plus belle et les soirée sont ponctuées de ce jeu. Je remporte malheureusement le titre de Shithead plus souvent qu'à mon tour. Ce qui me vaudra les insultes qui viennent avec le titre de perdant! Comme au Trou-de-cul, le perdant porte le titre jusqu'au prochain tour.

Mais le but de ma chronique et de mon trek n'est quand même pas de vous expliquer en long et en large mes péripéties à Shithead.

Après 4 jours de marche ardus, nous arrivons finalement à Aguas Calientes. C'est la petite ville touristique créée pour accueillir les visiteurs de Machu Picchu. Le lendemain matin, on se lève à 3h30. On déjeune et commence à marcher vers 4h45 pour faire l'ascension du dernier chemin qu'il nous reste à parcourir jusqu'à Machu Picchu et voir le lever de soleil. L'ascension est intense, mais courte. Après une heure et quart de marche nous sommes aux portes de la merveille inca.

Je ne sais pas lequel des deux est le plus populaire: Machu Picchu ou le Pérou? Si je ne trouve pas de réponse immédiate à ma question, je peux au moins spéculer que bon nombre de voyageurs choisissent le Pérou pour voir la merveille inca. Bien sûr, le Pérou a beaucoup plus à offrir que la seule visite de Machu Picchu, mais disons que ce dernier a de quoi susciter beaucoup d'attention.

Il y a encore une part de mystère dans la fuite des Incas devant les conquistadors espagnols. Machu Picchu pourrait avoir été un des derniers refuges incas. Au dire de Wilson, notre guide, il pourrait y avoir une autre cité inca cachée dans la jungle.

Comme les ruines ont été bien préservées, c'est possible d'imaginer comment pouvait se dérouler la vie dans cette cité inca. Un aqueduc est encore visible, trace d'urbanisation. L'architecture solide de certains bâtiments est impressionnante. Les lourdes pierres découpées avec précision et de nombreux angles, nous permettent d'imaginer que les Incas savaient bâtir solide pour faire face aux nombreux tremblements de terre que connaît cette partie du continent. C'est ce que j'ai remarqué dans ma trop courte visite de Machu Picchu. J'aurais aimé avoir une journée de plus.

Pour rivaliser avec la technologie inca, qui me fait dire "Merde, pourquoi les Espagnols voulaient-ils éliminer toute trace de cette civilisation?", il y a la beauté du site.

Il n'y a pas à dire, ce qui rend Machu Picchu aussi spectaculaire, c'est le paysage qui l'entoure. La cité est située sur le flanc d'une montagne qui forme un plateau. La vallée qui entoure les ruines se situe à quelques centaines de mètres au pied de la montagne. Tout autour de la vallée, plusieurs montagnes entourent le site. La plupart des montagnes sont plus hautes que Machu Picchu et forment une muraille par endroits. Sans oublier Wayna Picchu, le pic imposant à proximité de la cité.

Ajoutez à cela que lors de la visite du site, plusieurs nuages s'accrochaient aux flancs des montagnes pour créer une atmosphère mystérieuse et magique. Pour tous ceux qui ont rêvé des trésors incas en regardant "Les cités d'or", la visite de Machu Picchu ne déçoit en rien.

En visitant les ruines, je visite une autre époque, d'autres moeurs. C'est une civilisation oubliée par l'Occident qui revit à Machu Picchu. Cette civilisation ne s'est jamais totalement éteinte. Le quechua encore parlé dans les Andes est une langue inca. La fierté inca coule toujours dans le sang du Pérou. Wilson (nom pas très inca), notre guide, clame la fierté de ses ascendants incas. Mais, j'imagine que le sang 100% inca est rare. Il y a eu beaucoup de métissage au cours des siècles.

Les Espagnols n'auront pas tout éliminé de cette civilisation. En montagne et dans la jungle, c'est toujours possible d'entendre le quechua qui, on l'aura deviné, n'a pas la cote en ville.

Heureusement, l'héritage inca restera toujours présent à Machu Picchu et nous témoignera de sa richesse, qui gagne à être connue.

Wilson et la troupe

Ofel

Hans

Tobias

Le Salkantay

Un papillon

Un centipède

Un fruit de la passion... meilleur que ça en a l'air!

Des montagnes et des nuages

Une vue de loin de Machu Picchu (légèrement à droite du bâton)

Une vallée su notre chemin... celle vallée ne mène pas à Machu Picchu

Une chute d'eau sortant du ventre de la montagne

Les montagnes entourant Machu Picchu au lever de soleil

Machu Picchu a un air mystérieux

Le soleil touche la cité inca

Les montagnes autour de Machu Picchu sont jonchées de nuages

Juan Marco et Machu Picchu

Machu Picchu cachée par les nuages (vue de Wayna Picchu

Un bébé lama

Une porte dans les ruines

Une pierre taillée ayant plusieurs angles

Le travail des pierres encore une fois

Une trace de l'aqueduc

Le temps se couvre autour de Machu Picchu

Les terrasses sous les nuages

16 septembre 2007

Le trek de Santa Cruz

La Cordillera Blanca offre des occasions superbes de faire des treks. Je saisis ma chance de faire le trek de Santa Cruz. C'est l'un des treks les plus populaires de la région. Il dure 4 jours, donc 3 nuits.

Les conditions pour notre randonnée sont nuageuses la plupart du temps. Il y aura quelques percées de soleil. La dernière journée sera d'ailleurs complètement ensoleillée. Quel dommage que nous n'ayons pas eu ces conditions au point le plus haut.

Le point culminant de notre marche se situe à 4750 m d'altitude. C'est le point de passage entre deux montagnes. Malheureusement, lors de notre séjour de courte durée, soit une heure, le Punta Union est nuageux. Nous avons toutefois la chance de voir le plafond de nuages s'élever de quelques centaines de mètres. Ce qui nous permet d'avoir une meilleure vue sur les sommets des environs. Les plus hauts pics restent toutefois cachés par les nuages.

Comme le veut la règle en montagne, plus on est haut, plus il fait froid. Au point de passage, la température est presque à zéro. Les nuits sont d'ailleurs très fraîches. On dépasse de quelques degrés le point de congélation.

Lors de notre deuxième ou troisième nuit, le ciel est dégagé et cette fois nous avons droit à un nuage d'étoiles. En fait, la voie lactée est visible. Elle est de toute beauté et c'est une merveille que de constater la myriade d'étoiles qui s'étalent dans le ciel. C'est dommage que le smog et la pollution lumineuse nous empêchent de voir un tel spectacle en ville.

Le troisième jour du trek, je me tape une longue randonnée. Je fais un détour de 2 heures par rapport au reste du groupe (à l'exception de Séverine qui fait le même parcours) pour aller voir une lagune qui est en retrait de notre chemin. Ça en vaut le détour. La lagune est turquoise et elle touche un glacier qui descend de la montagne.

Pour faire le trek, on est 8, en plus du guide, de l'arriero (horseman en bon anglais) et de l'aide de camp. Notre guide est Julio Cesar (ce sont ses prénoms). Un Péruvien de la région. Les trekkers sont Céline et Olivier (un couple suisse), Séverine (Belge), Dave et Matt (deux frères australiens), Michael et Bashiva (un couple israélien) et moi.

Pour tuer le temps en soirée, sous la tente principale, on joue à Shithead. En fait, ceux qui ne savent pas jouer apprennent, le jeu est tellement facile, et tout le monde y prend goût. En fait, tout le monde est tellement dedans que nos parties prennent des allures de tournoi international. Les rivalités sont féroces et tout le monde se laisse prendre par les nombreux revierements de jeu!

Comme quoi pendant un trek, avec un jeu de cartes tous s'animent.

Vue pres de notre campement le premier soir

Olivier avant le point de passage de 4750 metres

Vue du point de passage - cote Nord

Un lac ensoleille

Vue du point de passage - cote Sud

Juan Marco et la Corillera Blanca

Celine au point de passage

Le point de passage a 4750 metres

Tout pres du toit de la cordillere

Un sommet dont je ne sais pas le nom

La vallee de Santa Cruz

Julio notre guide

Un autre sommet...

Une lagune verte

Un glacier descend jusqu'a la lagune

Deux Américains terminent le trek en même temps que nous

Lagune 69

J'ai quitté Lima pour la Cordillera Blanca. Cette chaîne de montagnes est la plus haute suite de sommets à l'exception de l'Himalaya. Plusieurs sommets de la région dépassent les 6000 mètres. Huaraz, la capitale de la région est elle aussi surélevée, elle est à une hauteur de 3000 m. À cette altitude, l'oxygène commence à se faire plus rare. Simplement monter les marches d'un escalier me fait forcer.

Avant de me lancer dans un trek de quelques jours, je fais une descente en vélo de montagne à partir de 4200 m. C'est pour m'acclimater. La descente est plutôt relaxe sur une route de terre et on ne doit presque pas pédaler. Je fais la descente en compagnie d'Israéliens.

Un gars du groupe s'est obstiné avec le chauffeur de bus (parce que l'on se rendait au sommet de la montagne en bus) pour payer 7 sols (3 sols = 1 dollar CDN) au lieu de 10. Car le mec s'est aperçu que les autres passagers payaient 3 sols. Mais bon, on est venu avec des bicycles et on avait déjà accepté le prix de 10 sols. Pour certains Israéliens, c'est souvent une question d'argent. C'est parfois énervant.

Pour revenir à mes moutons, c'est aussi dans l'idée de m'acclimater que je pars le lendemain pour faire le trek de la lagune 69. Ce trek ne dure qu'une seule journée. L'altitude de départ est de 3900 m et le chemin de 7 Km m'amène à 4600 m d'altitude à la fameuse lagune 69. Celle-ci est d'un bleu éclatant. En passant, la lagune 69 porte ce nom parce qu'elle était une des seules étendues d'eau sans nom quechua (langue indigène des Andes et aussi langue officielle au Pérou) de la région. Elle est la 69ième étendue d'eau répertoriée.

Mais, je n'ai pas fait ce trek seul. Je l'ai fait avec qui? Avec des Israéliens. Sur mon chemin, alors que j'étais en transit, j'ai croisé Thomas qui m'a invité à me joindre à sa gang (9 Israéliens) pour monter et faire le trek.

Les Israéliens sont presque toujours entre Israéliens. Ils sortent d'Israël pour se retrouver en gang. C'est hallucinant! Et ils sont nombreux! Mon hôtel est plein d'Israéliens. C'est pas compliqué, à l'hôtel j'entends plus souvent l'hébreu que l'espagnol!

En acceptant l'invitation de Thomas, je ne savais pas que je serais immergé en hébreu. Car dans le groupe, l'anglais n'est parlé que lorsque quelqu'un me parle. Sinon, tout est en hébreu. Alors, ce n'est pas l'idéal pour me joindre à une conversation...

Bon, tant pis pour la socialisation. Je suis là pour faire un trek. À part un couple et un ou deux individus, je socialise pas trop. Bon ok, il y en a quelques-un qui font un effort pour me parler, pour m'inclure.

Pour ce qui est de la lagune, elle m'impressionne. Je me croirais dans les Caraïbes tellement le bleu de l'eau est étincelant. Je jurerais qu'il y a une toile bleue au fond de la lagune. C'est surprenant. Ce sont les minéraux qui donnent à l'eau la couleur surnaturelle.

On descend un peu tard de la lagune pour revenir prendre notre taxi. En fait, comme on ne descend pas tous à la même vitesse, on prend beaucoup de retard. Je suis le premier de retour et j'arrive à 17h20. L'heure de retour maximale devait être 16h30, tel que convenu avec notre chauffeur. Heureusement, il ne se fâche pas de me voir arriver en retard. Il est néanmoins déçu.

Mais mon retard n'est pas grand-chose comparé à celui de deux filles qui étaient encore en ascension vers la lagune alors que le reste du groupe était en descente vers le point de départ. Ces deux filles ont pris tellement de retard que la noirceur est tombée avant leur retour.

Avec Thomas, on a demandé de l'aide à des guides péruviens pour aller à la recherche des filles. S'imaginant le pire, on a mis toutes les chances de notre côté au cas où les filles se seraient perdues. Ce qui aurait été une véritable catastrophe. Il fait froid en montagne et les filles sont sans eau. "Pas fort, pas fort", vous me direz. En effet, j'ai déjà vu mieux.

En retournant avec deux autres gars et les guides péruviens, je rencontre les filles qui sont sur leur chemin de retour. Elles sont inquiètes, fatiguées et un peu apeurées. Les filles sont de retour au taxi à 19h30.

Le retour à mon hôtel est accompagné d'un mal de tête qui est dû au manque d'hydratation et à la faim qui m'assaillent. Sans compter que la journée a été longue et épuisante.

Pour ce qui est des Israéliens, je reste quand même curieux de visiter leur pays. Le mix culturel de l'endroit est une drôle de mosaïque. D'ici là, je prends une pause de l'hébreu.

Juan Marco au-dessus de la vallee

Lagune 69

La chute d'eau

Le groupe d'Israeliens

Météo Média et Bob Marley

J'ai une courte annonce à faire pour ceux qui ont du temps à perdre. Sachez que je soumets maintenant des photos pour Météo Média, le poste de télé. Ainsi, il se pourrait que vous trouviez certaines de mes photos, à la fois sur mon blog et à la télé!

Pourquoi Météo Média? Simplement parce que j'ai un ami qui y travaille (Yan pour ne pas le nommer). Il m'a fait la suggestion de faire suivre mes paysages dotés de nuages ou de ciel bleu sur le site de Météo Média. Vous me direz que si mes photos paraissent à la télé, c'est arrangé avec le gars des vues. Eh bien, à ça je vous répondrai: pour une fois que je le connais le gars des vues!

Bonne météo!

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Une chronique trop courte demande un peu de bourrage... Voici l'extrait d'une conversation que j'ai eue avec un jeune Khmer alors que je visitais le site d'Angkor Wat au Cambodge.

Jeune Khmer: Hi, what's your name?
Jean-Marc: Hi, my name is Bob Marley?
JK: Where do you come from, Bob?
JM: I come from Africa.
JK: Do you want to buy something from me, Bob?
JM: I'll take some water.

Vous me direz que j'ai abusé de la naïveté et du manque de connaissance du jeune garçon. En effet, je ne peux pas le nier. Mais, je vais ajouter que la prochaine fois que les enfants passeront à l'Halloween avec la petite boîte rouge de l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance): donnez généreusement! Les enfants du monde (et surtout du Cambodge) ont besoin de votre soutien pour avoir une meilleure éducation ;-)

03 septembre 2007

Lima, Libido et Raquel

Ça fait déjà plusieurs jours que j'ai quitté Montréal. J'ai pris l'avion le 23 août pour Lima. Après deux escales et 10 heures de vol, je me retrouve dans la capitale du Pérou. L'ambiance est différente de ma chère Montréal, comme vous pouvez le deviner. Toutefois, le paysage de cette grande ville ne me dépayse pas trop. Une grande ville, ça reste une grande ville.

J'ai passé suffisamment de temps à Montréal pour me réhabituer au confort et à la facilité de ma culture. La proximité de tout le monde à Montréal, de mes amis, de ma famille a été le plus grand réconfort. Un lit, ça reste un lit. Où que je sois dans le monde, je peux en trouver un. Je ne peux pas dire la même chose de ma famille et de mes amis.

C'est donc avec un engouement différent que je partais pour cette seconde partie de mon voyage. Moins stressé et plus confiant, mais en même temps moins excité et un peu mélancolique de savoir ce qui me manquerait dans quelques mois, sinon avant. Ce que mon enthousiasme de l'an passé m'avait empêché de voir et d'écouter.

Toutefois, je dois avouer qu'une fois plongé dans l'ambiance hispanophone et dans cette autre culture, la piqûre du voyage me reprend. Le sentier du voyage reprend tout son sens quand je le suis.

Pour ce qui est de Lima, ce n'est pas une ville particulièrement intéressante. C'est grand, voire trop grand, dangereux (dépendamment des quartiers) et c'est gris, trop gris. De cette ville, c'est ce dernier point qui retient le plus mon attention. La ville est grise 24 heures sur 24. Il n'y a que de rares percées de soleil dans cet océan de smog. C'en est déprimant.

Toutefois, je profite de ma première semaine pour me taper un cours super-intensivo d'espagnol. En cinq jours, je fais trente heures d'espagnol. Comme ça fait un an et demi que je n'ai pas pratiqué, les mots ne veulent pas sortir de ma bouche et chaque phrase est une bataille avec ma mémoire. Ainsi, ces cours sont l'antidote contre mon mutisme hispanophone.

Mon prof est la jeune Thémis. Une jeune prodige qui est entrée à 14 ans à l'université, alors que la normale péruvienne est entre 16 et 18 ans pour l'entrée dans la grande académie. Elle parle d'ailleurs un très bon anglais, en plus du français et de l'italien qu'elle connaît. Vous voyez le genre. Ah, j'allais oublier, elle est de plus avocate et dispose d'un second diplôme universitaire en éducation.

Entre mes cours d'espagnol, j'en profite pour sortir avec Anny, une Péruvienne que je rencontre grâce au site Couch Surfing (www.couchsurfing.com). Elle m'invite à passer une soirée en compagnie de ses amis. On danse jusqu'à 4h00 du matin sur des airs de salsa. Le lever n'est pas facile le lendemain!

La dernier jour de mes cours d'espagnol, la propriétaire de l'école invite les étudiants à dîner au restaurant. Son chum se joint à nous et je discute avec lui pendant le repas. Dans l'auto, en retournant à l'école pour la dernière partie des cours, je demande (en espagnol) à Antonio (le chum en question):

- Qu'est-ce que tu fais dans la vie?
- Moi, je suis musicien.
- Ah, oui. Quel type de musique tu joues?
- Je joue du rock.
- Et t'as un groupe?
- Oui, il s'appelle Libido. Je suis le bassiste.

Et sa blonde d'ajouter: le groupe est très populaire. En fait, c'est l'un des groupes les plus populaires du Pérou. Antonio fait un mouvement vers le coffre à gants de l'auto pour en sortir quelques exemplaires du plus récent album du groupe. Il m'en laisse une copie.

Je reste surpris, le gars est vraiment chevere (cool en espagnol). Il ne s'enfle pas la tête avec sa popularité et reste sympathique. Plus tard, je parlerai de ma rencontre à quelques Péruviens qui resteront tous surpris de ma chance.

Le week-end suivant, je le passe chez Raquel, une autre Péruvienne que je rencontre grâce à Couch Surfing. Elle m'héberge pour le week-end et je suis entouré de sa mère Luz, de sa soeur Roxanna et de son amie Miriam. Le week-end est cool et relaxe. Je suis en pleine immersion hispanophone et je dois avouer que j'ai des moments où je sature. Mon cerveau n'arrive pas à traiter tout l'espagnol qui parvient à mes oreilles... Bon, une chose à la fois, je viens de me remettre à l'espagnol.

J'en profite pour leur montrer quelques jeux de cartes tels: Shithead, le beigne et la cuillère. Ça devait faire au moins dix ans que je n'avais pas joué à la cuillère! Et, si j'en profite pleinement pour pratiquer mon espagnol, Raquel et Miriam en profitent pour pratiquer leur français. Comme quoi, je ne suis pas le seul qui a le cerveau au travail.

Pour les remercier de m'avoir accueilli, pour le souper, c'est moi qui fais la bouffe. J'en profite pour faire une de mes (rares) spécialités: les coquilles au porc à la Juan Marco. C'est une recette originalement de ma mère. Je tiens à dévoiler mes sources, car je sais que plusieurs auront des doutes quant à mes capacités culinaires!

Le repas est un succès et je me fais d'emblée rebaptiser Puercolito (petit porc)! D'ailleurs le lundi venu, Miriam et Raquel en profiteront pour emporter les restants dans leur lunch.

Raquel

Miriam

Luz - La Mama de Raquel

Raquel et Juan Marco font la cuisine

Raquel se leche les doigts

Lima (23 août au 3 septembre 2007)