06 octobre 2007

Le Canyon de Colca

La poursuite de mon voyage m'amène à Arequipa. En fait, c'est jusqu'au canyon de Colca que je me rends. C'est une vallée profonde creusée entre les montagnes. Le canyon est désertique à cette période-ci de l'année. On peut même y constater la présence d'une oasis.

Le trek se fait sur deux jours (une nuit). On descend le canyon la première journée et on le remonte le lendemain. La descente est de 1000 mètres. On part de 3500 mètres pour descendre jusqu'à 2500.

Toutefois, le départ d'Arequipa se fait très tôt durant la nuit. On quitte la ville à 1h00. Je n'ai pas dormi avant de partir, me disant que je dormirais dans le bus. Quelle erreur! La route est cahoteuse et notre chauffeur est un débile qui se pense sur une piste de rallye. Sans oublier qu'il mettra les freins dans le fond une fois et qu'il me fait sauter de mon siège, tellement il prend les bosses avec vitesse. Mon bilan de sommeil est d'environ 30 minutes récoltées peu à peu.

Vous devinerez que c'est pas la grande forme pour commencer la marche. Celle-ci je la fais en compagnie de Fabiola (guide), Lorenz (Allemand) et d'un couple de Polonais dont je n'ai jamais saisi le nom, même en les faisant répéter.

La descente est longue et chaude. Avec le soleil qui tape, la température doit être d'au moins 25 degrés. Pas facile de marcher sous la chaleur avec une telle fatigue. Heureusement, au déjeuner, je me suis bourré de maté de coca, la potion magique des Incas. Ok, ce n'est pas aussi magique que je le laisse entendre, mais quand même, ça stimule.

En chemin on voit une partie de foot. Des jeunes ont un terrain sur un plateau et pratiquent le sport le plus populaire du monde. L'entraînement doit être bon, ils sont environ à 3000 mètres d'altitude, l'oxygène est plus rare qu'au niveau de la mer.

On finit notre marche jusqu'à l'oasis où je constate que la fatigue et la chaleur ont eu le dessus sur moi. Je ne me sens pas très bien, malgré la demi-heure que j'ai dormi sur l'heure du dîner. En soirée, je suis atteint de diarrhée. Merde! Il ne manquait plus que ça! De plus, je manque d'appétit. Je vais donc me coucher de bonne heure. Le lever sera encore très tôt.

À 3h00 du matin c'est le départ. Je ne me sens pas très bien. J'ai mal au ventre et je sens mes intestins qui travaillent fort. Ça n'augure pas pour le mieux. Je commence tout de même la montée en me disant que ça va sûrement se placer en chemin. Je laisse passer l'occasion de faire la montée à dos d'âne, question d'avoir la vie dure.

Je le regrette plus tard, quand après une heure et demie nous ne sommes que 500 mètres plus haut. La moitié du chemin de fait. Heureusement, il y a Lorenz qui m'accompagne dans ma lente montée. Il reste avec moi. Il suit le rythme de mes pas, malgré le fait qu'il est plus rapide. Je le remercie de rester à mes côtés. Avoir du support moral quand on ne se sent pas bien, c'est toujours apprécié.

On termine l'ascension après trois heures de montée. J'ai tenu bon. Mon appétit n'est pas mieux que la veille et je ne mange pas beaucoup pour déjeuner. C'est le bus du retour qui nous attend par la suite. En chemin, on arrête à l'observatoire des condors.

Eh oui! Dans le canyon de Colca il y a ces grosses bêtes qui planent au-dessus du territoire. Ils peuvent être imposants. L'envergure maximale d'un condor des Andes peut atteindre 3 mètres! Ils se déplacent dans le ciel sans effort, ils planent paisiblement. On en observe 4 qui tournent à proximité de l'observatoire.

Si le canyon m'a mis à rude épreuve avec mon malaise physique, je suis du moins récompensé par la vue des condors. Ça en valait la peine.

Le canyon... au fond, c'est l'oasis

Un chemin à flanc de montagne

Un cactus au soleil

Une partie de foot

L'oasis

Une chute d'eau abreuve l'oasis en milieu désertique

Le canyon des condors

Un condor touche la lune

En pleine expansion

2 commentaires:

Anonyme a dit...
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blogue.
Anonyme a dit...

Salut Jean-Marc!

Tu as beau être de retour, tu es encore sur la route en ce qui me concerne. Merci pour ces heures enivrantes de lecture où tu nous a fait partager tes nombreuses péripéties.

Comme ton frère Richard me le faisait remarquer, tu as plus voyagé pendant onze mois que dix personnes réunies pendant toute leur vie.

Et j'en profite, en ce 11 octobre, pour souhaiter un joyeux anniversaire à ta marraine Aline, une de tes fidèles lectrices.

Bienvenue chez toi, Jean-Marc!

Ton père