10 décembre 2006

Une saga moscovite

Je débarque du train vers 6h15 du matin. Il fait noir comme le poêle et il pleut. La température peut difficilement être plus excécrable. Il fait quelques degrés au-dessus de zéro, donc j'ai droit à une pluie froide. C'est la pire des météos si vous voulez mon avis.

La cathédrale St-Basile

Après avoir pris le métro, je marche un bon bout de temps en ayant de la difficulté à m'orienter. Je mets facilement une heure depuis la sortie du métro pour joindre mon hostel (à ne pas confondre avec hôtel, qui est plus dispendieux). Après cette marche, les sangles de mon sac ont rendu mes trapèzes raides comme des cordes. Un massage ne me ferait pas de tort. Ne vous en faites pas, je ne dis pas ça pour vous faire pleurer. Je veux juste vous montrer que ce n'est pas toujours des situations faciles ou agréables, je ne donne pas dans le voyage tout inclus ou de luxe. Mais, c'est le moindre de mes soucis, car je ne voudrais pas les choses autrement.

Une église dans le Kremlin

Pour ce qui est de Moscou, la ville est le point d'ébullition de la Fédération russe. Et son coeur, la Place Rouge, est à la hauteur des grandes places publiques des métropoles internationales. Je suis hautement impressionné par le prestige et la beauté de la cette place unique. L'une des plus belles que j'ai vues. La Place Rouge devient vite l'un de mes endroits préférés.



D'un côté, vous avez le Kremlin et ses murs imposants et le mausolée de Lénine, le père fondateur de l'URSS. D'un autre, vous avez la cathédrale St-Basile. A la hauteur de celle de St-Petersbourg, celle-ci fait sa marque dans l'histoire alors que la légende veut que le tsar, je crois que c'était Ivan le Terrible à cette époque, ait fait crever les yeux des architectes ayant supervisé sa construction. Il voulait s'assurer que ceux-ci soient dans l'impossibilité de reproduire leur création. Comme quoi la paranoïa des chefs russes est profondément enracinée dans l'histoire! A côté de la cathédrale vous avez le prestigieux centre d'achats Goum. Les grandes marques de la mode y sont présentes. Puis, entre le Goum et le Kremlin, vous avez le Musée national d'histoire.

Une tour du Kremlin et le musée national d'histoire

Lors de ma première soirée, j'ai l'occasion de rencontrer Katya et Anna. Je suis entré en contact avec Katya par le site Internet couchsurfing. Je passe du temps avec elles au café Bilingua. On discute en prenant un verre. Elles m'apprennent quelques mots de plus en russe dont ne vopros. C'est une expression à tout usage, dans le genre de cool ou OK, elle s'insère à peu près partout. Elle me vaudra plusieurs sourires et éclats de rire dans le futur.

Katya et Anna

Par la suite, je marche en ville en compagnie d'Anna. Elle m'emmène dans la plus grande bibliothèque de Moscou. J'en profite pour acheter Animal Farm de George Orwell et American Gods de Neil Gaiman en prévision des longues heures que je passerai sur le train en direction de la Chine.

Le centre d'achats Goum

Le lendemain soir, je rencontre Anna une seconde fois et elle accepte gentiment de m'aider dans l'achat de mon billet de train en direction d'Irkutsk. On passe une heure et demie en file d'attente et ça se complique alors que la date inscrite sur mon billet n'est pas la bonne. Mais je finis par obtenir mon passage pour la bonne date.

La dernière journée, quelque trois heures avant le départ de mon train, un policier m'arrête sur la rue: contrôle d'identité. Mon coeur se met à battre plus rapidement, je n'ai pas le goût de m'obstiner en russe. J'ai entendu parler à quelques reprises d'arnaques par les policiers. Ils vous intimident en vous faisant croire que vos papiers ne sont pas en ordre et ne vous lâcheront pas avant un bon moment à moins que vous ne les payiez généreusement. Mais dans mon cas, il n'en est rien, le type ne me fait pas d'histoire. Il me remet mon passeport après l'avoir observé pendant trente secondes.

Je quitte Moscou chargé comme une mule, j'ai fait des provisions pour mon voyage en train jusqu'à Irkutsk. Cette ville existe pour vrai, elle ne fait pas seulement partie du jeu Risk.

Mon séjour dans la capitale russe a été trop court. Je n'y ai passé que deux nuits et je quitte déjà pour la Sibérie. Je me reprendrai dans le futur, alors que ma connaissance de la langue sera meilleure, je l'espère!

Vive le patriotisme! La tombe du soldat anonyme

(Moscou - 27 et 28 novembre 2006)

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Hello Jean-Marc,
ça doit être difficile de choisir parmi toutes les photos que tu dois prendre.
Les endroits que tu démontres sont magnifiques à l'ordinateur. En personne, ça doit être mille fois mieux.
Je t'aime,
Mom XxXxXxXx