04 novembre 2006

Au pays du fromage à trous...

Mon arrivée en Suisse se fait par train en traversant les Alpes. Il n'y a pas meilleur moyen de me séduire en tant que touriste que de me montrer de beaux paysages lors de mon entrée dans un pays. La journée est parfaite, elle est ensoleillée. Les Alpes, quant à elles, sont superbes. Leurs sommets découpent les nues de leurs arêtes grandioses. Je suis sidéré.

Comme c'est souvent le cas devant un paysage qui m'éblouit, j'ai l'impression que c'est le plus beau que j'ai jamais vu. Cette impression revient souvent pendant mon voyage. Comme quoi je m'éverveille toujours et que je suis continuellement rafraîchi par la beauté naturelle qui me saute aux yeux.

Je m'attendais à traverser une frontière et à rencontrer des douaniers, puisque la Suisse ne fait pas partie de l'Union Européenne. Mais non, il n'y a pas d'accueil bureaucratique pour moi. Ce qui ne me déplaît pas. La Suisse ne fait pas partie de l'UE, elle est frileuse quand vient le temps d'être moins protectionniste économiquement et de révéler son secret bancaire aux yeux de tous. Elle a donc préféré rester en dehors de l'Union.

Je me rends à Morges après quatre heures de train depuis Milan en Italie. Je me pointe le bout du nez chez Maxime, qui est à deux minutes de la gare. Ça fait déjà six mois que nous nous sommes vus. Notre joie est manifeste. Maxime est une de mes plus vieilles amitiés, nous nous connaissons depuis dix-huit ans.

Zoé et Maxime m'accueillent chaleureusement dans leur demeure. Nous prenons un apéro pour arroser le tout et nous cassons la croûte avec des amuse-gueule. Je suis bien reçu et je me sens le bienvenu.

JM et Max

Il faut dire qu'après un an et demi, Zoé et Maxime ont intégré, autant que faire se peut, la vie helvète. Il ont tous les deux de très bons emplois. Zoé vient de changer de travail, ce qui lui donne une perspective d'avenir encore meilleure. Ils ont une routine bien implantée, qui est enrichissante culturellement, puisqu'elle se déroule dans un contexte européen. Ils ont un appartement à leur goût, qui répond à leurs besoins.

Zoé et Maxime

JM à Morges

L'appart est très bien. Il est grand et bien illuminé. En plus, il est à cinq minutes à pied du lac Léman. Le lac Léman est aussi représentatif de la Suisse romane (francophone) que peut l'être le fleuve St-Laurent du Québec. Ce lac fait plus de 60 Km de longueur.

La vue de Morges au-dessus du lac est saisissante. Les Alpes s'étendent sur plusieurs kilomètres en couvrant l'horizon. Par temps clair le ciel est suffisamment dégagé pour nous donner un aperçu du majestueux Mont-Blanc et de ses neiges éternelles.

Le soleil illumine les Alpes et le lac Léman

Coucher de soleil sur Morges



Pour sa part, Morges est une banlieue coquette à proximité de la "grande" Lausanne. Attention, quand je dis grande je fais référence au standard démographique helvète, qui n'a rien à voir avec celui de l'Italie ou de la France. Lausanne compte 310 000 âmes (avec l'agglomération). Au pays des Helvètes, la plus grande ville est Zurich, avec 350 000 personnes qui y vivent. En incluant l'agglomération ce nombre augmente à un million. Dans le pays des Helvètes où il n'y a que 7,2 millions d'habitants, Zurich est reine. Toutefois, la capitale est Berne, une ville bilingue. Enfin, aussi bilingue que peut l'être Ottawa, avec l'allemand qui domine largement sur le français.

Comme introduction à la gastronomie helvète, Maxime m'invite au restaurant Le Petit Boeuf. La spécialité à déguster est le tartare de boeuf. A priori, ça consiste en de la viande crue assaisonnée d'épices et d'une sauce relevée. Ça n'a rien à voir avec du steak haché mélangé à du ketchup. Ça fait preuve d'une recherche bien au-dessus de ce que nous mangeons dans notre pâté chinois.

Max à Lausanne

À première vue, la Suisse semble être une utopie bien concrète où les ghettos n'existent pas et où la pauvreté est quasiment nulle. Ajoutez à ça qu'il y a du fromage et du chocolat pour satisfaire les plus gourmands et vous avez de quoi constituer une nation heureuse.

(Morges - 15 octobre au 7 novembre 2006)

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Où sont les photos???

Jean-Marc a dit...

Ne t'en fais pas Aline. Ça s'en vient.